mercredi 27 juin 2012

Blended !




« Blend » : Mélange, panachage, mix, fusion… C’est effectivement dans cette ambiance que s’est déroulée la réunion mensuelle de la Team Burger. Un vrai melting pot de saveurs et de convives pour ce burger du mois de Juin.

Comme on aime la promiscuité, et qu’on a promis de se cuiter (aux amateurs éclairés de retrouver la provenance de cette tirade), nous avons décidé de se réunir dans la plus minuscule des cantines US de la capitale.

Pour enfoncer le clou, on a décidé de se pointer à 12. Oui oui, on aime bien emm….der le monde. C'est surtout que des nouvelles recrues font parties de la Team. Evidemment, ce qui devait arriver arriva (avec Areva, euh… pardon) : Une bande de clampins échoués sur le trottoir nous bloque la route. Ah bah oui forcement, ils attendent pour avoir une table. Après les avoir fait disparaitre un à un (en leur vantant les mérites du MacDo du coin) nous arrivons à établir un contact vocal avec le taulier.

Immédiatement, le couperet tombe : A 12 c’est pas possible (sans le cheveu sur la langue). –Nous- « Comment ça c’est pas possible ??? » -Lui- « Bah c’est pas possible quoi. » -Nous- « Ah bon c’est pas possible ? » (Ah bah oui, je vous livre ça texto, brut de décoffrage, sans retouche, c’est un style assez lourd je le conçois, mais ça reflète assez bien le moment)

OK, pas de souci, on envoie dans la seconde qui suit notre responsable com’, j’ai nommé Richard « harfouch «  pour qu’il nous règle tout ça, parce que bon, on est pas la pour beurrer les tartines et on a du pain sur la planche (ndlr : nous nous excusons par avance auprès de nos lecteurs pour ce jeu de mots nullissime, l’auteur à insisté pour le faire apparaitre dans le texte).
En effet, lors de ses nombreuses ventes d’armes en Irak, Richard est passé maître dans l’art délicat de la négociation en milieu sensible ; nous dégoter une place assise au Blend est donc pour lui aussi simple que de vendre 30000 Kalash à un groupe de rebelles avec paiement en avance par chèque de banque.

Une fois la négociation terminée, nous pénétrons dans cette boite à chaussures géante (sisi nous avons vérifié les proportions c’est tout à fait ça), et nous  "installons"  -emboîtons même- aux 2 minuscules tables, sur un fond musical de Korobeiniki (bon OK, la musique de Tetris quoi). La promiscuité


Le niveau sonore à l’intérieur du blend peut aisément se comparer à un abord du périphérique parisien, les gaz d’échappement en moins. Ceci dit, une fois qu’on est devenu sourd ce n’est plus trop gênant. 
Il faudra juste veiller à apprendre le langage des signes avant de venir. La déco est moderne, les murs sont parsemés de tableaux bicolores (noir-blanc) dans un style iconographique minimaliste assez sympa. 
Les lourdes tables et les tabourets en chêne massif sont certes, peu ergonomiques -le mot est faible- mais la douce chaleur procurée par ce noble matériau et le design modern-cubic très sympa suffisent à le faire oublier... Arrête Max t'en fais trop.

Bon c’est pas tout ça mais on à un métier, c’est donc sans plus attendre que nous passons commande. Au préalable, nous aurons pris soin de nous munir de quelques breuvages pour hydrater notre gosier desséché. Les bières proposées sont originales et vendues à un prix plus que correct (3€-5€). Perso, j’opterai pour une Gallia, blonde légère aux fines notes d’agrumes (on parle bien d’une bière, j’en vois déjà qui s’imaginent dans la pub Buckler) et ne serait pas déçu.

La carte propose des burgers assez originaux, avec entre autres, le « Champ » : un veggie burger au steak de champignon et tofu, le « Signature », au bleu d’Auvergne, ou bien même un burger à la mozzarella di buffala (mozzarella AOC pour les non connaisseurs, un délice).
Tous les burgers sont à 10€, à une exception près : Un sandwich à 40€ !!! oui oui, vous avez bien lu, il n’y a pas de faute de frappe.Ce prix indécent est toutefois justifié par le caractère « exceptionnel » du steak, qui vient de la fameuse maison « Le Bourdonnec ». Il est coupé au couteau, maturé et agrémenté d’une sauce secrète. Perso, je pensais qu’il y’avait de la truffe dedans en voyant le prix. 
Nous n’en dirons pas plus, vu que de toute façon on ne l’a pas gouté ; 40 balles, faut pas se foutre du monde quand même, on est à la tour d’argent ou quoi ?

Personnellement moi-même, je me contenterais d’un « simple » Cheesy  - Bœuf, cheddar, bacon, ketchup, oignons frits, pickles, laitue iceberg. Classique quoi. Il faut quand même préciser que les french fries et la coleslaw sont servies en sus, il faudra donc débourser 6€ supplémentaires pour goûter les patates et le chou, pas cool… A noter qu’il est également possible d’avoir des patates douces (5€). 

 5 petites minutes plus tard, la cavalerie arrive. Les burgers sont disposés dans un petit panier. Les frites sont servies de manière originale dans un mini panier de friteuse (voir photo ci-dessous).

Et alors ce burger, qu’est ce qu’il dit ? Et bien pour tout avouer, pas grand-chose… Après concertation, la Team est unanime sur au moins un point, et pas des moins importants : La taille du steak. Celui-ci est assez rachitique, et je me suis même surpris à soulever le pain pour voir s’il n’avait pas été oublié.  A noter que les steaks sont cuits saignants par défaut, ne pas oublier de préciser pour toute cuisson différente.

Le buns aux graines de sésame est quand à lui d’excellente facture : moelleux, épais, bien aéré, il n’a pas grand-chose à se reprocher. Côté garniture, on redescend d’un cran : Les ingrédients baignent dans une marée de ketchup (maison, soit), la salade est émincée en fines lanières qui font étrangement penser à un sandwich de chez Mac Crado, idem pour les oignons qui sont noyés dans la sauce. Bref, tout cela manque de spontanéité, et de simplicité vous m’aurez compris. 

En fait, le hamburger est à l’image de l’endroit : « blended », ce qui montre tout de même une certaine cohérence de l’ensemble me direz vous. La dégustation qui suivra confirmera malheureusement l’approche visuelle. C’est dommage car le bun et la viande (principaux constituants du Hamburger quand même) sont dignes d’un hamburger gastronomique, mais le reste n’est pas à la hauteur.

Côté accompagnements, les frites maison sont plutôt bonnes, sans être transcendantes. Un bon point en revanche pour les frites de patate douce, qui, en plus d’être originales, se révèlent savoureuses. La coleslaw est quand à elle assez déroutante. C’est une version « améliorée » de la traditionnelle salade américaine qui intègre en plus du chou vert. Je saluerai la volonté créatrice du chef qui s’est plié en 4 pour y mettre une touche perso, cependant, le choux vert donne une amertume  à l’ensemble, et la sauce n’est pas dosée de manière homogène d’une salade à l’autre (ma coleslaw était sèche, celle de mon voisin prenait un bain).
Autre détail, le persil haché parsemé sur les frites se retrouve également dans la coleslaw ainsi que dans la mayo. Point trop n’en faut tout de même. 

Bon attention, qu’on ne s’y méprenne pas, tout ceci est parfaitement comestible, mais les palais exigeants des membres de la Team ont quand même noté quelques points à améliorer.

Sans plus attendre, nous commandons le dessert. J’ai décidé de faire dans l’originalité en choisissant un cheese-cake. Comment ça vous êtes surpris ? En dépit de sa taille minuscule, ce cheese-cake est un des meilleurs que j’ai mangé jusque là. Il est recouvert de quelques fraises « émincées » qui lui donne une touch’ de fraicheur et une pointe d’acidité qui équilibre assez bien avec la douceur et le crémeux de la partie
« gâteau » à proprement parler. 

Pour conclure cette longue tartine, le Blend est un endroit sympathique au cadre moderne, quoiqu’un peu étriqué ; le service et l'accueil y sont très corrects. Le bilan gustatif est quand à lui quelque peu mitigé, il y’a du bon, et du moins bon. Pour ma part, je retiendrai le cheese-cake qui était délicieux, et repasserai peut-être tester un autre burger pour ne pas en rester là.

Le barème :


-          Burger (Cheesy) : 5.5/10 – Steak qui manque de consistance, beaucoup de sauce ce qui masque un peu les saveurs, garniture trop « mixée », nous lui accorderons juste la moyenne grâce à son Bun et son steak.

-          Frites : 7/10 – Maison - Présentation originale

-          Coleslaw : 4/10 – En supplément - Amertume trop prononcée – Ensemble sec (pas assez de sauce) malgré une recherche d’originalité évidente.

-          Service/sourire/rapidité : 7/10 – L’équipe était dans le jus, mais service sympa et efficace tout de même.



lundi 11 juin 2012

La maison mère






Salut les morfales !!!

Après 3 longues semaines d’absence, la Team remet le couvert pour un nouveau Burger-test. Vous vous souvenez sûrement de l’American Bistrot, qui avait défrayé la chronique du mois d’Avril, avec son savoureux J-D Burger, sur lequel il n’y avait pas grand-chose à redire, et bien nous avons essayé de placer la barre encore plus haute, en vous dégotant une petite enseigne de derrière les fagots, et répondant au doux blaze de La Maison Mère.

Guidés une nouvelle fois par notre Burger-Finder officiel, j’ai nommé Tonio (application I-Phone en cours de développement), nous débarquons couteau entre les dents, tels des GI’s sur les plages de Normandie, dans cette ancienne boucherie réhabilitée au goût du jour par une équipe souriante, dynamique et très pro (tout en restant cool comme Fonzie). 

Derrière une devanture typique de la capitale, l’endroit est de taille modeste mais très ouvert et convivial. Certains éléments de l’ex-boucherie ont été laissés en place, comme le carrelage blanc, conservé sur certains murs, ainsi que l’ancienne ardoise détaillant les prix des entrecôtes, gencives de porc et autres délices carnés.

La spécialité maison se présente sous le nom de « Black Label » Burger. Les popoches passez votre chemin, il ne s’agit pas d’un Whisky 12 ans d’âge de chez Johnny Walker, mais bel et bien d’un véritable hamburger, juteux et saignant à souhait. Ce qui fait l’originalité du BL Burger, c’est son fameux « Black Angus Steak », qui est censé offrir un goût prononcé comme pas deux. Pour information, la race bovine Black Angus fut obtenue au XVIII par un fermier écossais, en croisant 2 races noires dominantes  "Angus doddie" et "Buchan humlie" après avoir constaté que ses vaches noires étaient plus performantes. Son taureau "Old Jock" est le prototype de la race, avec une vache, "Old Granny"  (kacedédi à Ritchy) qui vécut 35 ans et eut 29 veaux. Voila pour la partie historique, on va passer à la partie gastronomique parce que bon c’est le but quand même !!

Et bien on peu dire qu’ils ne se sont pas foutus de notre gueule les amigos de la maison mère… Le hamburger est présenté comme il se doit, steak et cheddar dans le pain, pickle, tomate et oignon rouge à côté. Il est simple, très dépouillé, sans fioriture aucune. 

Dés la première bouchée, on comprend alors que l’accent à été mis sur la viande, qui tient ses promesses. Une viande généreuse, goutue, authentique, qui fait de ce burger un réel délice. Malgré une cuisson un poil trop longue, le plaisir est bien là. Le goût de chaque ingrédient est préservé, point de fioritures inutiles, juste ce qu’il faut dans un burger. Petite remarque personnelle : On eût aimé un supplément cheddar inclus de série.

Les frites (maison of course) servies en accompagnement sont très bonnes également, et la colesaw fraiche et croquante comme il faut. Un bon point pour les side dishes !!.

Le cheesecake commandé en dessert était, par contre, très décevant au vu de la prestation salée qui l’a précédé. Compact et écœurant, il aurait plus eu sa place dans l’auge d’un plâtrier que dans une assiette… Une page à tourner en vitesse, c’était vraiment pas ça, je pense que la pecan pie était bien mieux (y’a pas de mal).

Pour résumer, une adresse sympa comme tout, une équipe souriante et jeune, un cadre modern-rustique bien réussi, et des burgers qui méritent qu’on s’y arrête. On oubliera vite le cheesecake, qui tel un parpaing, vous cloue sur votre chaise…

Le barème :


Burger : 7.5/10  (9/10 pour la viande délicieuse– 6/10 pour la cuisson = 7.5/10.) – Un burger un vrai. Meuuuuh !!!!!

Frites : 8.5/10 – Maison, pas trop grasses.

Coleslaw : 9/10 – La meilleure jusqu’à présent.

Service/sourire/rapidité : 8/10 (service un peu lent, mais le serveur très sympa à rattrapé le coup)

jeudi 3 mai 2012

L'American Bistrot




Cher Burgerophiles, en ce jour bienheureux de la fête du travaili, la Team Burger, elle, ne chôme pas.

En effet, c’est une météo clémente qui s’offre à nous, et comme cela n’est pas légion en ces temps pluvieux et sombres, c’est tipar pour une sympathique journée burger-tantanque (à comprendre « pétanque » pour les non initiés).

Rendez-vous donc à 12h30 frappantes, au 13 place de la madeleine avec P-Medo, Marie et Tonio « pétoine »77, éminents membres du crew, pour tenter de déguster le fameux burger du camion qui fume.
Malheureusement, nous découvrons vite qu’en plus d’être fameux, ce sandwich US dont on à tant entendu parler est également inaccessible ; une file d’attente interminable se dresse entre nous et le saint graal, compromettant sérieusement nos chances dans la dégustation et l’évaluation de cet incontournable… Et, chapeau sur le burger, un gars nous informe qu’il n’ya plus rien en stock, d’ooooh  !!! Etant des gens courtois et civilisés, nous gardons notre sang froid, ne tuons personne, et optons pour le plan-B (comme Burger. ok je -à), la fuite !!

Sur les conseils avisés de Tonio, nous nous rabattons sur une enseigne qui semble tout aussi prometteuse : l’American Bistrot située au 74, rue de la Folie Méricourt. Ok, c’est moins original que le Bison-Burger itinérant servi par un fermier du Kentucky  en santiags, chemise à carreaux et cravate texane, mais ça à l’air d’être quand même du sérieux.

2 tours de roue plus tard (2 tours à plat pour Medo), nous voila à Répu, affamés comme pas deux, et prêts à en découdre !! On claque la porte du saloon à grand coups d’talon, la team burger débarque à ch’val pour tes lardons. (pétage de plomb). L’ambiance Cainri si chère à la team est bien présente, il flotte dans les airs une fragrance légère de sauce BBQ Jack daniel’s. La serveuse nous fait voyager avec son petit accent West-Coast, aucun doute, on y est !!!

La carte est en main, et les présentations sont vite faites : ça sera un « JD Burger »  (spécialité maison) pour Medo et moi-même, un « chicken-run burger » pour Marie et un « cowboy Burger » pour Tonio, le tout accompagné de frites maisons, de coleslaw, de 3 bonnes Duff à papa et d’un Cola aspartasmé. Vu que l’endroit est bondé et qu’il n’y a pas de table libre, direction Bd Richard Lenoir pour une dégustation en plein air !!

La dégustation qui va suivre à été réalisée sur une base  de « JD-Burger » full stock, dans des conditions rigoureuses de laboratoire,  et sous la supervision des experts Chateauroux, toute ressemblance avec des personnages ou des situations réelles ne serait pas étonnante.

Je vais quand même rappeler avant toute chose le let motiv, la raison d’être du « JD-Burger », à savoir que son délicieux et juteux steak AOC, pure race charolaise élevée sous la mer (à quelle profondeur je sais pas trop), haché avec les dents pour plus de tendresse et finement reconstitué, est généreusement laqué de la fameuse – vous l’aurez sans doute deviné- « steak house jack Daniel’s BBQ sauce », connue jusque dans les contrées les plus lointaines, et dont on ne vantera plus les qualité gustatives.

Dés l’ouverture du sac en papier kraft, un délicieux fumet sucré-salé-fumé bien crotoule se dégage (Pour la définition du mot « crotoule », se référer au dictionnaire gatin, paragraphe 8, alinéa 238). Aux vapeurs de viande se mêlent des notes de miel délicatement vanillé, les saveurs boisées et profondes du Tennessee. On devine les malts dorés sous le cuisant soleil, et on se laisse transporter dans ce tourbillon  d’arômes enivrant. Euh, Ok je m’égare. Bref, ça sent bien bon, et c’est une véritable invitation au carnage.

Outre le généreux morceau de barbaque, on trouve de série : des oignons rouges, de la salade, les traditionnels pickles, une belle tranche de tomate mûre à point, du cheddar fondant et une sauce maison pas piquée des hannetons, le tout rassemblé dans un buns qui déborde de sésame, m-i-a-m … je crois que rien n’a été zappé, c’est du classique, de l’efficace, avec la ptite touche smokey qui va bien.

La suite des évènements se passe de commentaire, mais on va quand même en mettre quelques uns pour ne pas vous laisser sur votre faim : Le cocktail de saveurs est parfaitement équilibré, le laquage « façon » est une réussite et l’association avec la moutarde US en révèle toutes les saveurs. La viande est moelleuse, juteuse et pleine de goût, la cuisson est parfaitement respectée, l’assaisonnement nickel, le bun’s tiens bien en main, toasté à point, vraiment pas grand-chose à dire.

Le Burger est servi avec des frites à l’ancienne non pelées, excellentes (légèrement sucrées), et un petit pot de coleslaw (j’insiste sur le mot « petit »), fraiche et croquante.

Pour résumer :

Burger : 8,5/10 – Un burger délicieux et original à ne pas louper.
Frites : 8/10 – Maison, savoureuses.
Coleslaw : 8/10 (7/10 si on prend en compte la quantité –infinitésimale- dans l’évaluation)
Service/sourire/rapidité : 6,5/10 – Service un poil lent au moment de servir les sauces et les boissons, du coup frites tièdes (mais toujours très bonnes), accueil sympa. Il faut également noter que cette dégustation ne fut pas standard car réalisée en extérieur, nous ne pourrons donc pas juger le service de façon complète et impartiale n’est-ce pas.

En bref, une adresse à retenir, il faudra la tester en salle.

C’est la panse bien pleine, et la bouteille de jaune dans le sac, que nous nous mettons en mouvement, direction le boulodrome de l’Avenue Richard Lenoir, pour une partie de pétanque endiablée. Burgeristiquement.